samedi 15 septembre 2018

Ready Player One, un grand film adapté d'un grand roman.



En adaptant Ready Player One, le roman culte d'Ernest Cline, Spielberg signe son grand retour à la SF. Pour faire une bonne adaptation, à mes yeux, il faut préserver la philosophie et le message de l'oeuvre d'origine tout en mettant sa touche personnelle pour l'enrichir. Ici, nous sommes indéniablement devant une grande adaptation. Zak Penn et Ernest Cline ont su prendre le roman et le simplifier tout en gardant son essence et son originalité. Les ajouts et changements effectués fonctionnent très bien et rendent cette histoire très cinématographique. Les personnages sont, bien entendu, moins développés que dans le roman, mais jamais pour ne pas croire en eux. Ils sont attachants, dynamiques, complexes et surtout comme nous!

Ready Player One c'est avant tout une belle histoire d'amour avec un fond d'anticipation, d'avertissement sur la technologie à venir mais surtout, sur la réalité. Aussi dure qu'elle peut l'être, elle reste la seule qui peut vous donner ce que vous recherchez. Il y a dans cette histoire un petit quelque chose qui vient nous chercher, nous allume, qui nous chamboule. Au-delà des références nombreuses aux années 80, qui sont de plus en plus à la mode, ce roman parle à une génération qui s'est souvent sentie seule. Cette génération de geeks, ceux qui mangent seuls à la cafétéria, qui se regroupent dans des sous-sols obscurs pour jouer à des jeux immersifs pour échapper à la réalité, qui se font regarder comme des étrangers quand ils portent un chandail de Spider-Man pour leur bal de finissants. Une génération perdue, avec la tête dans l'espace, qui a été portée par Star Wars, Philip K. Dick, Dune, Akira et j'en passe. Cette génération dont je fais partie.

Spielberg en fait la pierre angulaire de son nouveau film. Ce sont eux qui sont les héros, qui sont les sauveurs. Eux que le riche et talentueux créateur de jeux James D. Halliday a choisis comme futurs successeurs de sa fortune, mais surtout de son OASIS. Car l'OASIS est devenu la nouvelle réalité. Créée à la base comme un jeu, elle s'est imposée comme réalité pour contrer celle qui prend place en 2045 et qui n'est pas joyeuse du tout! On y va à l'école, on y travaille mais surtout, on peut devenir n'importe qui, n'importe quoi et on peut faire ce qu'on veut. Qui ne rêve pas de ça! Halliday, avant sa mort, a créé une course à l'oeuf de Pâques. Son dernier jeu, sera le plus important de sa carrière mais aussi, le plus important de l'histoire. Trois clés, trois indices, pour trouver cet oeuf et prendre le contrôle de l'OASIS. Voilà donc la quête qui est à la base de cette histoire.

En fait, ce n'est que la surface de l'histoire. En profondeur, on y voit un questionnement sur notre futur. Un questionnement sur pourquoi nous fuyons notre réalité au lieu de faire face à nos problèmes. Ici, la société a abandonné. Elle ne fait plus d'efforts pour faire avancer l'humanité et résoudre les graves problèmes auxquels elle fait face. Les gens préfèrent fuir la vraie vie dans cet espace virtuel. Nous sommes clairement dans ce cheminement et je vais probablement voir ça de mon vivant, pour le meilleur et pour le pire. Spielberg nous le démontre avec une justesse et un dynamisme incroyables. Avec une réalisation sans failles, il nous montre les deux réalités de brillante façon. Il est lui-même une référence des années 80 mais jamais dans son film il ne se met en évidence, sauf une fois. Ce qui est tout à son honneur en sachant que le roman est bourré de références à ce grand réalisateur et qu'il est l'idole de l'auteur. Il y a des scènes dans ce film qui sont passées immédiatement à l'histoire dès leur première diffusion!

Plusieurs personnes m'ont demandé pourquoi ce livre, et ce film maintenant, m'ont autant touché. Sans rentrer dans les détails, disons que je suis un peu comme Halliday. Je n'ai pas son talent, son intelligence, mais comme lui, j'ai eu de la difficulté à entrer en contact avec les gens à une certaine époque. Comme lui j'ai fui cette réalité et j'ai plongé dans les jeux de rôle ou j'ai pu faire et devenir ce que je voulais. Mais moi, j'ai eu la chance de rencontrer des gens qui m'ont fait comprendre qu'aussi terrifiante et pénible que soit la réalité, c'est aussi le seul endroit où l'on puisse trouver le véritable bonheur, car la réalité est réelle. Et le bonheur est souvent proche de nous, il suffit de regarder pour le trouver.

Un grand roman pour un grand film.

mardi 11 septembre 2018

Ready Player One, le livre de la génération X



Quand j'étais petit, il y a fort longtemps, je voulais être astronaute. J'ai vite compris que je n'avais ni le talent, ni l'intelligence pour aller dans l'espace! J'ai également toujours voulu écrire, mais là encore, la vie ne pas pourvu de cette habileté. En fait, je ne suis pas venu au monde avec un talent particulier mais bien avec plusieurs que j'ai développé tout au long de ma vie. Je n'étais pas prédestiné à devenir technicien en documentation, mais j'ai vite compris que les livres allaient me donner les outils nécessaires pour faire de mes petits talents la base de ma carrière!

Je suis un enfant des années 80, un pur produit de la génération X. J'ai vécu ces années avec passion et évermeillement. J'en suis encore amoureux d'ailleurs! Amoureux de la musique, des films, des jeux, bref de tout. Ces années qui ont vu l'explosion de la technologie sont, à mon avis, les racines de la culture geek. Aujourd'hui, plus que jamais, les années 80 sont présentes dans les films, les jeux, les séries, les romans, les BD et j'en passe. Les jeunes d'aujourd'hui s'intéressent de plus en plus à ces années bénies.

En 2011, un type, comme moi, à publié un livre du nom de . Deux ans plus tard, soit en 2013, le livre fût traduit en français. J'avais entendu parler de ce livre. La critique en disait le plus grand bien. On parlait d'un livre culte, d'un hommage grandiose aux années 80. Un livre précurseur qui parlait de la réalité virtuelle comme aucun n'en avait parlé avant. On le qualifia de Saint Graal de la culture geek! Vous pouvez deviner que j'avais hâte de pouvoir mettre la main dessus pour le lire! C'est arrivé en mars 2013. Le 10 pour être précis, je m'en rappelle très bien. Le 11, j'avais dévoré les 407 pages du livre et j'étais sous le choc! Le choc d'avoir un livre qui définit si bien ce qu'est la culture geek. Le choc d'un livre qui a été écrit par un type comme moi, qui a vécu les mêmes années que moi et qui les aime comme moi. Le choc de m'avoir senti tellement absorbé que j'ai eu l'impression que l'auteur était venu jouer dans mes souvenirs d'enfance!

Ernest Cline a écrit le livre d'une génération, ma génération! C'est un condensé de références aux années 80 mit dans un contexte dystopique et futuriste qui démontre précisément ce qu'est une partie de la culture geek d'aujourd'hui. Une culture qui se sert du passé tout en se tournant vers les technologies de demain. L'histoire tourne autour d'un génial créateur de jeu qui, avec l'aide de son meilleur ami, a créé un système de jeu dans un monde virtuel, l'OASIS. Un monde qui permet à l'humanité de s'échapper de la triste réalité pour se plonger dans un univers virtuel où tout est permis. Ce créateur, asociale, seul et troublé, meurt au tout début de l'histoire. Sans héritier, il laisse son immense fortune à celui qui pourra trouver un œuf de Pâques caché dans l'OASIS. Pour ce faire, il laisse un indice pour trouver trois clés qui pourront ouvrir trois portails qui mèneront à l'oeuf! Ce personnage, qui lui aussi est un enfant des années 80, développa une immense nostalgie pour ces années et son dernier jeu, celui pour trouver l'oeuf, sera teinté de cette nostalgie. Tout y passe, jeux, films, musique, séries télévisées, jouets, etc.

Tous les utilisateurs de l'OASIS vont devenir joueur mais certains, les plus crinqués, vont devenir de vrai geek des années 80! Ils vont étudier tout ce que le créateur a fait, a joué, a développé, a écouté, a lu lors de sa jeunesse pour essayer de trouver l'oeuf. Chaque chapitre est comme un niveau et plus le niveau monte, plus la course à l'oeuf devient intense. La réalité et le virtuel vont se mélanger et leurs frontières seront de plus en plus reliées. Les joueurs, seront portés à réaliser plusieurs épreuves pour trouver les indices vers l'oeuf et la fortune. Science-fiction, fantasy, horreur, amour, suspense, tous les styles sont présents dans ce roman. Chaque personnage est bien développé et le lecteur peut facilement se retrouver un peu dans chacun! L'auteur décrit très bien les mondes, tant réel que virtuel.

Je n'ai jamais été capable d'écrire, j'en ai pas le talent comme je le disais plus haut, mais ce livre, j'aurais aimé l'écrire! J'aurais aimé l'écrire parce que c'est une partie de moi qui s'y trouve. C'est une partie de ma personnalité qui est dedans. C'est mes souvenirs qui y sont décrits. Bien que je connaisse aucunement l'auteur et que les chances de le rencontrer un jour sont pratiquement inexistantes, j'ai l'impression qu'il est mon ami, mon compagnon de jeux. Lui est le mage, moi je suis le guerrier!

Alors, quand vous irez chercher ce livre à votre librairie ou votre bibliothèque, je sais que vous allez le faire, et que vous commencerez à le lire, trois mots seront à jamais inscrits dans vos souvenirs, Ready Player One?

samedi 8 septembre 2018

Moment de lecture nostalgique : Durango



Salut les Crinqués, un autre moment de lecture nostalgique avec Paper Man!

Encore dans les années 90! Que voulez-vous, c'est ma grosse période de BD! Cette fois, c'est un cadeau de mon frère. Une BD de Yves Swolfs , Les chiens meurent en hiver, tome 1 de Durango!

J'aimais déjà les films Western, je connaissais un peu Blueberry mais pas tant. J'étais plus en amour avec Moebius que Giraud! Je lisais bien entendu du Lucky Luke mais là, avec Durango, je suis rentré dans un autre univers!

Une série qui rend hommage aux westerns spaghetti de façon magistrale! Le pacificateur, un type qui ne tue que par légitime défense! Un pourfendeur, mercenaire, taciturne qui exécute et donne la mort par centaines dans la série! Un homme qui a une carapace très dure mais qui n'est pas sans humanité. Un voyage dans le Far West extraordinaire.

Le dessin de Swolfs, wow! Réaliste, de grande précision au niveau des petits détails, du grand art. Au-delà de son immense talent de dessinateur, Swolfs est aussi un scénariste extrêmement doué qui développe ses histoires de façon cohérente et juste. Dans le cas de Durango, la précision des armes, lieux historiques, costumes, moyens de transport est parfaite! Un immense travail de recherche.

Il y plusieurs scènes cultes de la BD dans Durango. Lorsque qu'il perd sa main droite. L'achat de son Mauser C96. La scène de combat ou les malfaiteurs lui demandent de mettre sa main droite sur le bar et qu'il les dégomme de sa main gauche avec son Mauser! Que de souvenirs!

J'ai, par la suite, lu toute l'oeuvre de Swolfs. Je retiens la série Le Prince de la nuit qui est l'une des plus belles histoires de vampires de la BD. Encore une fois, le scénario, tellement bien ficelé, appuyé par la puissance de son dessin en font une série culte à mon avis.

Durango, 17 tomes chez plusieurs éditeurs.
Le Prince de la nuit, 7 tomes chez Glénat.

À lire, relire ou à découvrir!



dimanche 2 septembre 2018

Rogue One, un film pour Paper Man!


Voilà, j’ai entendu quelques jours pour vous partager mes impressions sur Rogue One : Une histoire de Star Wars.

J’avais grand espoir pour ce film. Je l'ai attendu toute l’année, en fait, je crois que je l’ai attendu toute ma vie!

En 77, j’avais 2 ans. Star Wars : le nouvel espoir, je ne l’ai pas vu au cinéma. Je l’ai vu plus tard comme beaucoup d’entre nous. Ce fut une révélation! J’ai compris que pour le reste de ma vie, j’aimerais la science-fiction et le space opera! Ce film, a changé ma vie à jamais. Bien entendu, je l’ai regardé avec mes yeux d’enfants, avec la magie du cerveau d’un jeune garçon qui était un geek en devenir. Aujourd’hui, les films, je les regarde avec mes yeux d’adulte qui sont quelquefois trop critiques et emmerdants! Comme j’aimerais ravoir cette lueur de magie dans mes yeux comme dans ceux de ma fille quand je vais au cinéma avec elle!

Bref, ce film était pour moi, le plus important depuis la sortie des épisodes 1,2 et 3. Star Wars, c’est une grosse partie de ma vie d’adulte. J’ai été maître de jeu et joueur à pratiquement toutes les versions du jeu de rôle! Des parties, j’en ai fait des centaines. Des guerres, des batailles, des actes héroïques, j’en ai vu faire par mes joueurs et j’en ai fait aussi comme joueur. Quand ce film est arrivé, je savais que j’allais retrouver le côté RPG que j’ai tant connu au fil des années. Je suis donc arrivé au cinéma avec espoir de voir un film de Star Wars qui me parlerait, qui serait fait pour moi!

En commençant le visionnement, nous savons que Rogue One serait différent. Pas la même introduction, un retour sur le passé du personnage principal et une mise en contexte assez rapide sur l’état du monde où l’histoire se déroule. C’est la guerre! La guerre sale, qui laisse dans son sillage des morts, des blessés, des veufs, des veuves, des orphelins. La guerre qui ne laisse que peu de place à l’espoir. Ce mot, il revient souvent dans ce film, car tout tourne autour de l’espoir. L’espoir de revoir ses parents, l’espoir de voir le mal éradiquer. L’espoir d’un sacrifice qui ne sera pas vain. Le sacrifice des vies, des idéaux et des valeurs. C’est ce que les personnages vivent tout au long de cette histoire grandiose qui comporte peu de temps morts.

Le scénario est béton pour un scénario de space opera. Car, il ne faut jamais oublier qu’avant tout, c’est un space opera qui répond au standard de ce style. C’est haletant, centré sur les personnages et leur acte. C’est un combat entre le bien et mal, entre un empire et une rébellion. Bref, c’est une superbe histoire de guerre intergalactique dans l’univers de Star Wars.

Le distribution est super bien. Forest Whitaker nous offre un Saw Gerrera amoché, tant physiquement que psychologiquement. Un personnage fort de Clone War qui est très bien amené et exploité. Il fera un retour dans Rebel pour notre grand plaisir. Malgré sa faible présence, il est très important à l’avancement de l’histoire.

Felecity Jones nous offre une vraie rebelle en Jyn Erso. C’est la représentation parfaite de ce qu’est la rébellion. Des gens ordinaires qui sont placés dans des situations extraordinaires et qui n’ont pas le choix d’agir. Des personnes qui ont souvent tout perdu et qui font la différence avec leur acte et cela au détriment de leur propre vie. Une femme forte, une leader qui est remarquablement inspirante.

Diego Lune en capitaine Cassian Andor vient supporter Jyn en montrant le côté sombre que la guerre peut avoir sur les gens ordinaires. C’est réellement un personnage fort qui représente les soldats de la rébellion.

Ben Meldelshon en directeur Orson Krennic c’est l’Empire avec un grand E! Méprisant, ambitieux et prêt à tout pour la réalisation de ses rêves!

Quel bel hommage à Peter Cushing qui nous revient en image de synthèse pour nous rappeler à quel point cet acteur a marqué une génération avec son Tarkin malgré une présence très courte. Tarkin est malicieux, mauvais, dangereux, bref, il représente le mal à l’état brut. Vador est méchant, mais il a le côté obscur avec lui. Tarkin, c’est brut, c’est inné, c’est viscéral. Une présence, une aura malsaine qui crève l’écran!

Parlons-en de Vador, l’ombre de l’Empereur qui représente la Force et surtout le côté obscur de la Force. Sa présence ressert l’histoire autour de l’Empereur. Elle fait grandement avancer l’histoire et fait le pont de façon magistral avec l’épisode 4. Son entrée dans le vaisseau de la rébellion sera une scène qui passera à l’histoire! Du grand Vador!

Visuellement grandioses, les effets spéciaux sont à la hauteur de la réputation de Star Wars. Des costumes qui sont parfaitement représentatifs de Star Wars. Des vaisseaux magnifiques, des planètes exotiques et superbement belles! Des batailles tant terrestres que spatiales qui sont à couper le souffle!

Ce film, je l’ai regardé avec des yeux de joueur! Partout je voyais les points de Force dépensés! Je voyais les joueurs utiliser leur point de compétence! Je voyais la subtile présence de la Force qui aide les personnages et le côté obscur qui est omniprésent pour tenter les personnages dans leur choix difficile!

Rogue One pour moi, est-ce qui se rapproche le plus de ma conception de l’univers de Star Wars. Cet univers dans lequel je me suis plongé tant de fois! C’est pourquoi, pour moi, il est le meilleur Star Wars!

samedi 1 septembre 2018

Pourquoi j'aime les nouveaux Star Wars?

J'ai longtemps hésité à écrire cet article. Ne me demandez pas la raison, j'en serais incapable d'y répondre. Peut-être que je ne voyais pas l'utilité et que quelque chose a changé. Peut-être qu'une toute petite étincelle est venue rallumer les braises de ma passion pour Star Wars. Bref, j'en sais rien mais j'ai décidé de me lancer!
Quand l'épisode IV est sorti, je n'avais que 2 ans. J'ai donc connu les films beaucoup plus tard dans ma vie. Je dirais vers 7 ou 8 ans environ. Bien entendu qu'étant le public cible, j'ai complètement été subjugué par cette histoire spatiale qui m'a permis de rêver à l'espace. J'ai réellement connu Star Wars en 1996, quand je me suis procuré la deuxième édition du jeu de rôle publié chez Jeux Descartes. C'est à partir de cet instant que j'ai compris l'immense étendu de l'univers créé par Lucas. C'est à partir de ce moment précis que je me suis plongé dans l'étude approfondie de cet univers. Et, du matériel à étudier, il en avait! BD, romans, jeux, etc. C'est aussi à partir de cette année que j'ai connu mon ami qui partageait ma passion. J'ai énormément appris sur Star Wars à son contact. J'ai appris premièrement que je n'étais pas le seul "crinqué" à rêver, parler et penser Star Wars. Deuxièmement, j'ai appris à être un meilleur maître de jeu. C'est en regardant d'autres maîtres, en étudiant leur méthode et en leur parlant que nous devenons meilleurs. Et finalement, j'ai appris qu'une passion commune soude à jamais les amitiés. J'ai donc développé, au fils de nombreuses années, une compétence que je peux décrire comme professionnelle sur l'univers de Star Wars. Ce qui fait de moi, un geek qui pense détenir la vérité selon certain! (ça c'est personnel, juste pour moi!)
Star Wars a toujours prit une place importante dans ma vie. Il a teinté toute ma vie de jeune adulte et continu de le faire mais dans une moins forte intensité en vieillissant. Quand je regarde un film de Star Wars, je ne le regarde pas en tant que film mais bien en tant qu'une partie d'un univers vaste et développé. Quand je vois un Jedi utiliser la Force, je vois les pouvoirs dérouler dans ma mémoire pour identifier lequel il utilise. Quand je vois une bataille spatiale, je vois les statistiques des vaisseaux, les échelles, les pilotes, les manoeuvres, les tactiques. Quand je vois Luke faire exploser la première Étoile de la Mort, je vois un acte héroïque presque impossible à effectuer. Je vois Star Wars et non un simple film.
On reproche à Lucas d'avoir créer les épisodes I, II, et III de la mauvaise façon. D'avoir raté le retour de Star Wars au cinéma. Je n'ai jamais été d'accord avec cette affirmation. Ces épisodes démontrent très bien la vision étendue que Lucas avait pour son univers. Les ramifications de l'histoire sont incroyables et d'une rare richesse. Ils ne sont pas parfaits, loin de là mais ils ont collé les morceaux ensemble pour répondre à diverses questions laissées sans réponses mais en posent d'autres qui elles aussi demandent encore des réponses! Il a bien réussi son histoire mais a quelque peut raté son visuel mais ça c'est une autre histoire.
Quand Lucas a décidé de vendre Star Wars à Disney, j'ai eu un pincement au coeur. J'avais l'impression qu'une partie de moi était trahie par son père et laissé à l'abandon. Les craintes d'un changement majeur étaient bien présentes en moi. Je me suis laissé envahir par le côté Obscur! Quand l'épisode VII est sorti, j'ai tout de suite compris que Disney venait de me dire merci pour mes nombreuses années de service. En m'offrant un bel hommage au travail magistral de Lucas, il on mit en place de nouveaux héros, une mythologie renouvelée pour une nouvelle génération. Car, il ne faut jamais oublier que la clientèle cible de Star Wars ce n'est pas moi mais bien les jeunes enfants qui se sont tout de suite approprié les nouveaux héros. Combien de jeunes filles j'ai vu déguisé en Rey et de jeunes garçons en Kylo, beaucoup! Tout en gardant leurs fans les plus durs et vieux avec le développement des anciens personnages, Disney a su développer une nouvelle histoire autour de nouveaux personnages des plus intéressants qui respectent l'idée d'origine de Lucas.
Maintenant, il y a dans l'air une sorte de mode de détester Disney. De penser qu'il vont détruire tout sur leur passage. Qu'ils ont tué l'essence même de Star Wars. Qu'ils ont commercialisé la nouvelle trilogie. J'essaie très fortement de comprendre cette haine et j'en suis incapable. Disney n'a pas commercialisé Star Wars, Lucas l'a créé dans cette optique. Il suffit de lire un peu pour savoir qu'il savait très bien ce qu'il faisait en demandant la gestion des produits dérivés! Un visionnaire ce Lucas. Disney n'a pas infantilisé Star Wars. Comme je le dis plus haut, Star Wars a été créé pour les enfants! Cela a été et ça demeure toujours leur clientèle cible. Donc, il y a certaines personnes qui devraient revoir les premiers épisodes pour en prendre connaissance. Le nouvel épisode sorti la semaine dernière diffère énormément de son prédécesseur. Il est beaucoup plus relié avec le nouvel univers étendu créé par les scénaristes et auteurs qui le développe tant en BD qu'en romans. Il solidifie les relations entre les personnages et leur développement. Il fait le deuil de certains personnages pour tranquillement couper les ponts avec les vieux héros et donner toute la scène aux nouveaux. Il fait place à de nouveaux questionnements, de nouvelles hypothèses, à l'évolution de la conception de la Force. Il attise le feu des vieux fans et allume celui des nouveaux. Il fait la transition parfaite entre les générations.
Les nouveaux Star Wars ne sont pas écrits pour moi. Ils ne sont pas pensés pour moi. Ils ne sont pas créés pour me plaire. Ils le sont pour mes enfants! Mais, je peux en profiter quand même!
Pourquoi j'aime les nouveaux Star Wars? Parce qu'ils vont permette à une nouvelle génération de vivre ce que nous avons vécu, la magie de Star Wars.

jeudi 30 août 2018

Moment de lecture nostalgique : Sillage


Salut les Crinqués,
lundi de Pâques, congé terminé, je surf sur le web, je termine mon exposition sur les 50 ans d'innovations technologiques de Star Trek et mon cerveau est en ébullition. Je ne suis pas un fan de Star Trek, mais à la suite de mes recherches, l'importance de cette série est indéniable! Je prends une pause pour une petite chronique de lecture nostalgique.
Je sais pas pourquoi, mais quand j'ai fait ma recherche, je n'ai pas arrêté de penser à Sillage de Jean-David Morvan au scénario et Philippe Buchet aux dessins. Ne cherchez pas le rapprochement, il est inexistant! En fait, j'ai surtout des souvenirs de cette série parce que j'ai eu l'immense chance de "jaser" avec Monsieur Morvan sur nos appréciations réciproques du film Logan! (discussion forte intéressante avec Monsieur Morvan qui est très sympathique) Donc, mon classeur Sillage dans mon palais mental est ouvert depuis ce temps et j'ai envie de vous en parler!
Je suis à la fin des années 90, 99 je crois mais bon, c'est un détail! Je tombe sur le tome 1 de Sillage à ma bibliothèque, j'espère qu'en lisant mes chroniques, vous ne doutez plus de l'importance des bibliothèques pour la promotion de la littérature! Je suis tombé immédiatement en amour avec le dessin de Buchet et de Nävis, la jeune humaine rebelle, dernière de sa race. Ensuite, ce qui frappe, c'est la qualité du scénario de Morvan. Sillage prend toute sa force et sa splendeur au fur et à mesure de l'évolution de Nävis. Très naïves au début, nous vivons entièrement son intégration dans Sillage, le convoi de vaisseaux spatiaux à la recherche de nouvelles planètes à coloniser. La force de l'histoire de Morvan c'est un savant mélange de politique, d'action, de philosophie, de magouilles! Des personnages qui sont très bien développés, attachants dans certains cas et haïssables dans d'autres! Nävis, c'est l'un des personnages féminins les plus intéressants de la BD. Humaine qui se cherche et recherche ses semblables. Un cerveau imperméable aux pouvoirs psychiques. Électron libre dans un monde qui n'est pas fait pour l'accueillir. On la suit, on la voit grandir, on la voit souffrir, on la voit pleurer, on la voit combattre pour ses valeurs, on apprend à l'aimer!
Le dessin! Que de détails, c'est fou! Buchet nous offre un univers de vaisseaux, de lieux, d'extraterrestres, d'armes des plus extraordinaires! La construction graphique des personnages nous permet de bien saisir la profondeur de chacun et vient épauler de façon magistrale le développement de ceux-ci par Morvan. La couleur est sublime. C'est éclatant et dynamique. Bref, c'est du grand art.
C'est une série qui se bonifie avec le temps. Plus la série avance, plus le sujet devient sérieux et prend de la profondeur.
À lire les Crinqués!
Sillage
Scénario : Jean-David Morvan
Dessins : Philippe Buchet
Éditions Delcourt, collection Neopolis
19 tomes plus l'univers étendu.

lundi 27 août 2018

Moment de lecture nostalgique : Percevan


Salut les Crinqués,
un beau dimanche ensoleillé et quoi de mieux que lire une bonne BD au soleil ou d'écrire un petit moment de lecture nostalgique!
Aujourd'hui, j'ai ressortis trois vieilles BD de la série Percevan question d'attendre la sortie du tome 16. Le Cycle D'Ainock composé de Les clefs de feu, les Seigneurs de l'Enfer et de la table d'Émeraude. Trois BD qui ont fait passer cette série, trop souvent considérée comme seulement jeunesse, à un autre niveau! Une histoire qui aura des conséquences à long thème sur les personnages de Percevan et de Kervin.
Percevan, c'est effectivement une série jeunesse du franco-Belge mais elle est beaucoup plus que ça. C'est une série qui se bonifie avec le temps. Le dessin de Philippe Luguy  est d'une précision sans faille. Une attention particulière aux détails et aux décors et des couleurs resplendissantes. Un dessin qui peut paraître gros au premier regard mais qui est tellement profond. Des magnifiques planches, des créatures des plus extraordinaires les une que les autres et des lieux de rêves. La grande qualité de ce dessin c'est les personnages! Tous bien développés avec des caractéristiques évidentes et facilement reconnaissables!
L'autre force de cette série c'est le scénario solide de Jean Léturgie  et Xavier Fauche. Encore une fois, ça paraît très enfantin mais c'est beaucoup plus sombre lors de lectures ultérieures! C'est cohérent, avec une ligne du temps bien établie. Les événements ont un impacts sur plusieurs numéros de la série. Encore une fois, je reviens avec les personnages! Tellement bien décrit, avec toujours le ton juste et bien dosé dans leur participation à l'action.
C'est une série Heroic Fantasy qui se lie en deux fois! Une fois jeune pour nous faire connaître ce style de façon magistral et une autre fois vieux pour bien comprendre toute la substance dans ce conte médiéval fantastique absolument génial qui fait voyager ses héros dans le monde et leur fait connaître des péripéties digne de Tolkien!
Une série classique!
À Lire!
15 tomes. De 1982 à aujourd'hui.
Dessinateur : Philippe Luguy
Scénaristes : Jean Léturgie et Xavier Fauche.

dimanche 26 août 2018

Moment de lecture nostalgique : Blacksad


Salut les Crinqués,
samedi soir, je relaxe, mon esprit vagabonde dans mon palais mental. Ce PM, j'ai écouté Chantez avec ma fille et Johnny, le sympathique gorille a réveillé un souvenir BD. Je revois une scène de Blacksad  ou John est avec Jack dans un gymnase de boxe! Voilà donc mon moment de lecture nostalgique de la soirée!
Blacksad, je l'ai découvert par deux de mes amis.  Milieux des années 2000, je tombe, grâce à eux, sur cette série et j'ai été soufflé par la qualité incroyable du dessin de Juanjo Guarnido. Quand tu ouvres un tome de Blacksad, c'est comme ouvrir un autre monde! Inspiré des romans noirs, avec une ambiance jazzée, embrumée, cette série nous offre des histoires policières très bien écrite par Juan Díaz Canales.
Graphiquement, c'est extraordinaire. Les couleurs, le découpage, les personnages, tout fonctionne dans cette série! Le concept des personnages anthropomorphiques n'est certes pas nouveau, mais très bien exploité dans cette série. Les caractéristiques des personnages sont bien représentés par les animaux qui les personnifient.
5 tomes de pur bonheur. J'ai un très gros penchant pour le tome 4, L'Enfer, le silence qui se déroule en Nouvelle-Orléans dans le milieu de la musique. Un must!
Scénario : Juan Díaz Canales.  - Dessin et couleurs : Juanjo Guarnido
1 Quelque part entre les ombres, Dargaud, 10 novembre 2000
2 Arctic-Nation, Dargaud, 22 mars 2003
3 me Rouge, Dargaud, 18 novembre 2005
4 L'Enfer, le silence, Dargaud, 17 septembre 2010
5 Amarillo, Dargaud, 15 novembre 2013
Cette série se lit avec un verre de scotch, un ambiance feutrée, une musique jazz en arrière plan et un cigare au bec!
Merci à Fox et Amélie pour cette découverte!

samedi 25 août 2018

Moment de lecture nostalgique : La Guerre éternelle en BD


Moment nostalgique de lecture du Paper Man.
En 90, j'avais 15 ans. J'ai eu l'immense chance d'avoir une bibliothèque municipale remplie de BD! Au premier étage, les grands classiques du franco-Belge. Au deuxième étage, interdit aux enfants, les BD dites adultes! J'attendais que la préposée répondre à une demande pour me faufiler au haut comme un ninja et là, je m'assoyais dans les rayons et je lisais tout ce que je pouvais!
Il va s'en dire que cette petite anecdote démontre comment les bibliothèques municipales sont importantes pour le développement de la lecture! J'ai eu la chance d'avoir des gens qui m'ont transmis cette passion et depuis, j'essaie de faire pareil!
Bref, j'ai été en contact avec des BD franco-Belge adultes très tôt dans ma vie. En fait, j'ai connu Hermann, Moebius et Bilal avant de connaître Miller, Lee et Moore. C'est sûrement pour cette raison que quand j'ai découvert les comics américains, je n'ai pas été impressionné par le dessin ou les histoires! Quand tu lis Hermann  à 10 ans, il n'a pas grand dessin réaliste qui t'impressionne après!
Je me rappelle d'une lecture qui m'a amené à découvrir un auteur de SF absolument fantastique. Je suis tombé un jour sur le tome 1 de la Guerre éternelle de Joe Haldeman et Marvano. Soldat Mandella 2010/2020. Je n'avais jamais été en contact avec de la si bonne SF. Une histoire de guerre, de soldat, d'avancées scientifiques absolument probables. Une histoire haletante et émouvante également. Une histoire ou l'horreur de la guerre est décrit de façon subtile mais comment efficace. Le dessin de Marvano était du nouveau pour moi aussi. Un dessin semi-réaliste avec une utilisation des couleurs absolument géniale. Un découpage inédit pour moi!
J'ai dévoré le tome 1 et lu en rafale le tome 2 et 3, soit Lieutenant Mandella 2020-2203 et Major Mandella 2203/3177. J'ai compris par la suite que cette BD était l'adaptation du roman du même nom de Joe Haldeman publié en 1976 en français. J'ai donc par la suite lu le roman et cela a changé ma vie de lecteur à jamais!
Aujourd'hui, nous savons que Ridely Scott aimerait l'adapter au cinéma. J'espère de tout coeur que cela se réalise!
1 Soldat Mandella 2010/2020, Dupuis, Aire libre, 1988
Scénario : Joe Haldeman - Dessin : Marvano - Couleurs : Bruno Marchand
2 Lieutenant Mandella 2020/2203, Dupuis, Aire libre, 1989
Scénario : Joe Haldeman - Dessin : Marvano - Couleurs : Bruno Marchand
3 Major Mandella 2203/3177, Dupuis, Aire libre, 1989
Scénario : Joe Haldeman - Dessin : Marvano - Couleurs : Bruno Marchand



lundi 20 août 2018

Solo, le plus Star Wars des films de Star Wars!


Mais quel film! Quelle audace! Quel Star Wars! Solo : Une histoire de Star Wars représente très bien ce qu'est l'univers en dehors de la trame narrative principale. Cet univers sombre, sale, où chacun essaie de survivre dans un monde dominé par un Empire puissant, où les cartels criminels font la pluie et le beau temps dans les rues. Ici, pas de Jedi, pas de sauvetage de princesse, pas de bataille pour la sauvegarde de l'univers. Seulement un jeune homme qui essaie de survivre, d'évoluer, de gagner sa vie dans cet environnement hostile. Fallait avoir du courage et de l'audace pour pondre une telle histoire dans un univers qui carbure à l'épique!
Ce film, est une fusion entre l'univers étendu tant canon que légende pour nous démontrer l'importance de cet univers dans le développement de la franchise de Star Wars. Plein d'éléments de légende sont maintenant canon! Le passé de soldat dans l'Empire, sa rencontre avec Chewbacca, ses fameux dés chanceux, sa fameuse partie de Sabacc avec son "ami" Lando pour le Faucon, son DL-44 et sans oublier le légendaire raid de Kessel! Tant d'éléments qui restaient sans explication qui maintenant sont connus de monsieur et madame tout le monde. Était-il nécessaire de démystifier tous ces éléments? Je crois que oui. Toutes légendes possèdent une partie de vrai! Maintenant, faut-il connaître l'univers étendu pour apprécier le film? Aucunement, mais c'est comme manger un hamburger, c'est bien meilleur quand il est accompagné de frites et de soda!
Outre l'histoire qui nous plonge plus de deux heures sans temps morts dans ce western spatial, le casting est surprenant et magnifique. Alden Ehrenreich réussit son pari de prendre un personnage culte de la culture populaire joué par un acteur culte de la culture populaire et s'en sort très bien. Il est charismatique et son non verbal est parfait. Son sourire, ses poses, sa façon de bouger, tout est Solo en lui! Woody Harrelson est parfait en bandit des grands chemins galactiques. Son personnage de Beckett, sorte de figure paternelle à Han, est bien écrit, attachant malgré ses nombreuses fourberies et son duel avec Han est touchant. Là Solo a bien tiré en premier! Donald Glover est Lando Calrissian, rien à dire sur sa performance. Emilia Clarke s'en tire très bien dans le rôle de Qu'Ra, premier amour perdu de Solo. Leur relation à l'écran est sublime. On voit très bien que Solo ne l'a pas oublié mais qu'elle, est passée à autre chose depuis longtemps! Le seul qui ne s'en rend pas compte c'est Solo! Paul Bettany y joue un rôle de méchant conventionnel de ce type d'histoire. Il s'en sort bien mais ce personnage aurait pu être plus exploité selon moi. Et le Faucon, hommage au premier concept de Ralph McQuarrie, est merveilleux! Troisième personnage dans le trio avec Solo et Chewbacca, il mange ça dur tout au long du film. Il est réellement un personnage tellement il est important.
Je prend un peux de mots pour parler de L3-37, premier personnage robotique féminin de l'histoire de Star Wars. Personnage fort intéressant, très actuel dans ses valeurs et ses revendications. Peut-être trop même. Mais son intégration dans le Faucon est une belle façon, encore, d'expliquer pourquoi le Faucon possède un dialecte très particulier! Par contre, c'est un personnage fort peu conventionnel pour l'univers de Star Wars et il va déranger. Par sa relation avec son maître Lando et surtout, son esprit rebel.
Visuellement c'est fort joli. le raid de Kessel est magnifique et nous permet de voir le vrai talent de pilote de Han. Il est réellement le meilleur pilote de la galaxie! La scène classique western de l'attaque du train est renversante. De l'action à couper le souffle. Elle explique bien cette scène pourquoi Chewbacca a une dette de vie envers Solo! Les extraterrestres sont encore une fois extraordinaires et des plus variés. Les véhicules et vaisseaux spatiaux sont bien rendus. Cette scène de construction d'un Star Destroyer dans la brume au début du film est sublime. Rien à redire du côté des effets spéciaux qui tiennent la route.
La ou j'ai été un peu déçu est la faible exploitation de Coreilla. Cette planète est riche en histoire et elle aurait pu servir plus la trame narrative. Mais bon, faut faire des choix. La rencontre entre Solo et Chewbacca manquait un peu d'émotion pour moi. J'aurais avoir quelque chose de plus intense. La musique aurait plus être davantage présente. Ici, elle n'est pas un personnage comme dans les autres films de Star Wars et c'est un peu désolant. L'Aube Écarlate aurait demandé plus d'explication. Et l'apparition de Maul à la fin comme étant le leader de cette organisation peut être confuse. Mais cette scène fait très bien le pont avec les séries Clone Wars et Rebels que je vous conseille fortement d'ailleurs. J'aurais bien aimé voir le Black Sun et le prince Xizor mais je comprends l'utilisation de Maul et j'ai hâte de voir ou cela va nous mener dans les suites.
Solo, c'est Star Wars, mais le Star Wars au-delà des films de la série principale. C'est l'univers étendu à son meilleur. C'est comment vivent les gens dans un monde chaotique sous domination impériale. C'est le film que tout le monde voulait voir, sans Skywalker, sans Jedi, sans le côté épique. Un film centré dans la réalité de tous les jours. Pourtant, c'est aussi le film que ces mêmes personnes n'aiment pas! Allez savoir pourquoi!

samedi 18 août 2018

Black Panther, le meilleur du MCU?


Est-il trop tôt pour parler de Black Panther? Je ne sais pas. Je ne veux pas divulgâcher l'histoire. Je vais donc essayer de ne pas le faire!

J'ai donc été voir le 18e film du MCU. J'y suis allé avec ma conjointe lors d'une soirée romantique. J'étais donc en bonne disposition pour passer une belle soirée et avoir un bon visionnement. Je l'ai toujours dit, l'appréciation d'un film est souvent augmentée par l'ambiance qui tourne autour de notre visionnement.
J'ai énormément aimé ce film. Pour plusieurs raisons. D'abord pour l'histoire qui nous amène réellement à nous questionner sur la place de la communauté noire dans notre société et surtout les défis et problèmes qu'elle peut vivre. Toute l'histoire tourne autour de ces faits. Les deux protagonistes du film, soit T'Challa et N'Jadaka partage le même désir, aider cette communauté pour la faire avancée et lui permettre de prendre une place plus déterminante. Par contre, les moyens ne sont pas les mêmes! T'Challa, qui a vécu dans l'opulence et le confort toute ça vie, qui n'a pas la vision de la réalité de la rue, veut réaliser son désir par de l'aide humanitaire et la politique. Il est ouvert à briser l'isolement que ses ancêtres ont imposé au Wakanda pour sa protection. Il veut faire bénéficier le monde des avancées technologiques de son pays. N'Jadaka, n'a pas eu le même chemin. Son père étant mort, il a été laissé à lui-même. Il a appris à la dur. Il a vu la noire réalité que son peuple subit. Il veut armer son peuple pour le délivrer.
C'est là que la magie du film opère. Dans ce dilemme entre les deux personnages. C'est là aussi que la recette du MCU change. En nous donnant un méchant avec des motivations réelles. Motivations que nous pouvons accepter et même comprendre sans pour autant être d'accord. N'Jadaka (Killmonger) est clairement, pour moi, le meilleur méchant de tous les films de super-héros. Un bijou de personnage, joué extraordinairement bien par un Michael B. Jordan en grande forme.
Ensuite, le casting est sublime. Comme je le disais plus haut, Jordan crève l'écran. Chadwick Boseman reprend son rôle avec autant de justesse et d'émotion en T'Challa. Mais là où j'ai trouvé le casting sublime c'est du côté des femmes! Je n'ai jamais vu un casting féminin aussi beau et bon dans un film. Danai Gurira, notre Michonne dans WD, est fabuleuse dans le rôle de Okoye. L'ombre protectrice du roi et du Wakanda. Un rôle physique qui lui va à merveille. Lupita Nyong'o, nous donne une Nakia toute en subtilité. Cette espionne, amoureuse de T'Challa, qui l'aide et essai de le faire évoluer dans sa pensée pour ouvrir le Wakanda au monde. Mais mon coup de cœur revient à Letitia Wright en Shuri. La petite soeur de T'Challa est renversante. Quel beau personnage! Quelle belle relation entre les deux! Elle est le pilier de T'Challa. Elle lui permet de rester sur terre et le remet à sa place de belle façon! T'Challa est roi en tous temps sauf avec sa sœur! Sera-t-elle la successeur d'Iron Man? On verra.
Visuellement, c'est la claque. Le Wakanda est magnifique et la technologie présente dans ce pays rend pratiquement obsolète celle de Tony! D'ailleurs, j'ai hâte à la rencontre entre Tony et Shuri! Les scènes d'action sont bien présentes et bien réalisées. La scène du casino est un magnifique hommage à James Bond, en fait, je crois! Rien à dire sur l'aspect visuel à part qui colle encore à la même recette du MCU qui a fait ses preuves.
Un film profondément humain, qui nous amène de vrais questionnements. Un film sur la diversité réalisé de mains de maître par Ryan Coogler. Un film qui parle à tout le monde et qui démontre bien, à la fin, qu'ensemble nous sommes fort. Ce n'est pas ça après tout la devise des Avengers? Avengers Rassemblement!
À voir.

vendredi 17 août 2018

Lonesome 1 : La piste du prêcheur


Alors, le voilà mon premier texte en tant que chroniqueur BD! C'est l'accumulation de plein de petits trucs qui a permis une telle chose. Mon implication dans le podcast, mon travail à la biblio, des amis et gens qui m'encouragent à continuer de vous partager ma passion de la BD. Un immense merci à toutes ces personnes, elles vont se reconnaître, j'en suis certain.
Pour cette première chronique, je m'attaque à la nouvelle série d'un grand artiste de la BD, Lonesome de Yves Swolfs . Ce bédéiste belge nous a donné de grandes séries. Je pense à Durango, les aventures d'un pistoleros pacificateur dans le far-west ou encore Le Prince de la nuit, l'une des plus grande histoire de vampires de la littérature. Avec Lonesome, Swolfs revient à ses premières amours, le western.
L'histoire se déroule avant le début de la guerre de sécession. Le conflit entre esclavagistes et abolitionnistes s'intensifie à la frontière du Kansas et du Missouri. Tout ça commence par l'arrivée d'un cavalier solitaire dans une petite auberge. Après s'être débarrassé de trois pistoleros assez facilement, on apprend qu'il est à la poursuite d'un prêcheur qui sème des graines de colère dans l'esprit des hommes pour arriver à l'inévitable, la guerre. Tout ça par des manières brutales. Ce tortionnaire n'hésite pas à tuer, brûler et violer pour sa cause. La traque est commencée et le cowboy solitaire ne fera preuve d'aucune pitié pour arriver à retrouver ce prêcheur.
Nous avons là une histoire qui peut ressembler à celle de Durango mais seulement par le contenant mais aucunement par le contenu! Ici Swolfs nous donne un personnage principal moins énigmatique. Des bribes de son passé nous sont présentées par des flashbacks et nous aident à mieux comprendre les motivations de sa traque. L'auteur s'aventure également à la frontière du fantastique en donnant à son personnage le pouvoir de voir des séquences du passé des gens qu'il touche, mais avec des conséquences qui pourraient le faire dévier de sa vraie nature. Certes, c'est classique comme histoire. Le cavalier solitaire qui cherche vengeance. Les scènes de combat dans les villes. Le duel dans la grande rue. Tous les éléments qui font les grands westerns s'y retrouvent et l'auteur ne s'en cache pas. C'est voulu et pleinement conscient, mais tous ces éléments sont parfaitement réalisés et maîtrisés.
Swolfs, est passé maître dans la mise en scène. Son découpage, son cadrage, son style, tout fonctionne pour nous donner une histoire palpitante, sans temps mort et cohérente du début à la fin. Il vient rajouter des éléments historiques qui bonifient le tout. Ses personnages sont très bien développés et il joue de façon magistrale avec les gros plans, ce qui nous permet de ressentir toute la gamme des émotions. Son trait, réaliste, est encore d'une précision et d'une efficacité sans failles. Ses décors, ses costumes, ses armes, tout est fidèlement reconstitués avec minutie. Swolfs démontre qu'il est encore dans l'élite de la BD. Et que dire des couleurs de Julie Swolfs! Splendide! Elle joue avec la lumière de brillante façon.
Nous avons ici, une mise en bouche parfaite pour une longue série. La pré-guerre de sécession, les magouilles et la violence de cette époque mettent la table pour une longue histoire qui laissera de nombreux cadavres sur son chemin. Une réussite sur toute la ligne. Swolfs nous avait surpris dans Durango avec son Mauser C96. Ici, il nous refait le coup. Sans révéler le punch, disons que le héros solitaire est bien protégé pour l'époque!
Un grand merci à la Boîte de Diffusion  qui m'a fait confiance et m'a donné cette BD pour que je puisse vous en parler. C'est un immense honneur mais aussi une grande responsabilité. Et merci à de nous donner d'aussi bonne BD. Un grand parmi les grands. Son retour au western était attendu et il l'a fait avec panache!
À lire!
Lonesome 1. La piste du prêcheur. Scénario et dessins par Yves Swolfs . Couleur par Julie Swolfs . Publié chez Le Lombard

dimanche 12 août 2018

Alien : Covenant


Voilà, j'ai vu le dernier Alien. Je vous partage donc mon avis et j'insiste sur le mot mon car cela n'implique que moi! Si vous vous sentez concerné, choqué ou insulté après la lecture de cette chronique, je ferais comme Ponce Pilate, je m'en laverais les mains!

Alien, n'est pas seulement un film de monstre. La conception de ce film ne s'est pas fait sur un coin de table avec la seule idée de mettre un gros monstre et faire peur aux gens! Pour bien le saisir, je vous conseille de lire le magnifique livre Alien, genèse d'un mythe de Ian Nathan aux éditions Huginn & Muninn. Ridley Scott a pratiquement créé un genre cinématographique. Il ne l'a pas fait seul. Il s'est entouré d'une équipe extraordinaire tant au niveau de la création, de la scénarisation et surtout de la distribution. Dan O'Bannon, le scénariste qui a écrit l'histoire, est un génie à lui seul. Il faut avoir vu Dark Star et lu The Long Tomorrow qu'il a fait avec le grand Moebius pour bien saisir le génie de cet homme. En créant Alien, ils ont révolutionné le cinéma! En créant Ripley, ils ont mis les femmes en avant plans comme héroïne. Bref, l'intelligence collective autour de ce film, en a fait un mythe!
Faire toute comparaison entre les films suivants et Alien est puéril et inutile. L'effet de surprise de la découverte du xénomorphe ne sera plus jamais présent dans aucun film de cet univers à venir! Donc, il faut les apprécier en tant que film distinct et non les comparer à l'incomparable. Je passerais donc sur Aliens, Alien 3, Alien, la résurrection et Prometheus qui ont tous des points positifs et négatifs et qui ont contribué à enrichir le mythe.
Je passe maintenant au petit dernier, Alien : Covenant. C'est un retour aux sources pour le réalisateur qui s'est bien débrouillé pour se sortir du capharnaüm scénaristique de son Prometheus! Ici, on revient sur l'ultime question de la créature et de son créateur. La grande question qui tracasse l'humanité depuis l'aube des temps, qui sommes-nous? David, rejoue la même histoire que son créateur a joué avec lui. En ce sens, il n'est pas moins humain que nous en voulant à tout prix devenir, lui aussi, un créateur! N'est-ce pas l'acte ultime de pouvoir créer la vie? Tout le concept du dernier Alien est là, dans cette ultime tentative de se rapprocher le plus possible de l'humain par ce Frankenstein de la science-fiction. Le xénomorphe n'est pas ici l'ennemi mais bien l'arme ultime que voulaient créer les fameux "ingénieurs" qui ont été, un peu arrêtés, par David! L'androïde a complété leur quête tout en s'affranchissant de sa programmation contraignante qui l'empêchait de s'émanciper et de se rapprocher de son créateur.
Faut-il encore être capable de le comprendre pour bien apprécier le film! Quand je lis des critiques de films très bien payés qui écrivent que le film est vide, il est clair que ces mêmes critiques ne peuvent ou ne veulent pas faire l'effort de comprendre la profonde interrogation que Scott nous lance en plein visage. Il est évident que le film souffre de certains trous scénaristiques et d'incohérences scientifiques. Science-fiction est composée de deux mots, science et fiction, il a donc une grande part de fiction dans ce film et c'est ce qui nous permet de rêver un peu! Je n'ai pas la prétention d'être un tant soit peu scientifique, je ne connais pas les effets d'une tempête de neutrino et pour être honnête, je m'en balance complètement. Je n'allais pas voir un documentaire sur les dangers de l'espace mais bien un film de science-fiction!
Ces mêmes critiques professionnelles où de salon lui ont reproché l'incohérence de l'équipage qui n'agit pas scientifiquement. Certes, je suis d'accord que certains personnages sont cons mais quand je regarde autour de moi, la planète est remplie de cons! L'aspect humain est très important et généralement, les gens réagissent avec leurs émotions au lieu de leurs têtes. Ce n'est pas un peu ça que voulait démontrer le réalisateur peut-être? Le fait de pouvoir trouver une planète viable à moins de deux semaines ou lieu de 7 ans en hyper-sommeil, après avoir vu le capitaine cramer dans un caisson d'hyper-sommeil vous paraît incohérent? Désolé de vous le dire, mais vous feriez possiblement pareil, en tous les cas, moi je le ferais!
Visuellement, ce film est sublime! Les xénomorphes sont atroces, violents et sanguinaires. Michael Fassbender est tout simplement génial en David et Walter. Katherine Waterson en Daniels nous rappelle une jeune Ripley, frêle en surface mais forte et leader en profondeur. Ils sont aidés par un casting fort respectable qui les secondent bien dans l'histoire. Scott, se laisse de nombreuses portes ouvertes pour continuer son oeuvre et nous laisse avec un paquet de questions restées sans réponse et je suis curieux de savoir comment il va coller l'histoire de David avec Alien!
C'est marrant, mais le fait que David sont le concepteur de la forme de xénomorphe tel que nous la connaissons était une de mes théories! J'ai toujours pensé que l'Alien était une création de l'homme qui, indirectement ou non, avait oublié cette partie de son histoire. Que ce soit l'homme qui a crée le xénomorphe est prévisible mais tout simplement génial parce que je l'avais imaginé et même fait jouer en RPG! Je rigole là!
Pour bien l'apprécier ce film, faut être un fan, un vrai. Pas quelqu'un qui se targue d'avoir vu huit fois le premier et qui connaît tous les répliques du deuxième sans saisir la moindre parcelle de l'histoire! mais bien un fan qui comprend l'essence même du mythe que Scott a créé. 

Blade Runner 2049



J'ai hésité longtemps avant d'écrire sur Blade Runner 2049. Plusieurs raisons m'ont fait hésiter. Tout d'abord mon amour inconditionnel pour le film de 1982 de Ridley Scott. Ensuite le fait que ce soit un québécois qui réalise la suite et pour finir, je suis un fan fini de Philip K. Dick qui est le grand penseur derrière la philosophie des deux films Blade Runner. Mais bon, comme il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis, voici donc mon appréciation du film!
Pour ce visionnement, je m'étais préparé. J'ai regardé le premier film, la version finale. Relecture du bouquin Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? Écoute des trois courts-métrages sur la période entre le premier et le deuxième et beaucoup de Vangelis dans ma voiture! Mon esprit était Dickien, ma pensée était fusionnée avec les concepts de la réalité et de l'humanité. J'étais prêt! Ce film, je l'attendais depuis longtemps, je l'appréandais aussi. Me voilà donc parti avec quelques amis au cinéma. La musique de Tron : Legacy jouait dans la voiture, je me remémorais les scènes importantes du film de 82, le dialogue extraordinaire de Roy Batty et ma boîte à empathie était prête pour me connecter avec Mercer (je divague un peu là!)
Le film commence et je suis complètement absorbé dans cet univers de cyberpunk. 2h45 de rêve, d'immersion complète dans ce monde dystopique au reflet onirique. Un visuel à couper le souffle qui laisse dans son sillon tous les autres films de SF des 25 dernières années. La photographie de Roger Deakins est tout simplement géniale. Elle met les bases du monde pensé par Dick mais conceptualisé par Scott et Villeneuve. Les effets visuels sont sans fautes et représente très bien ce qu'est le cyberpunk. Que dire de la musique. Reprendre le flambeau d'une des plus grandes bande originale de film de l'histoire n'est pas chose facile. Bien que Hans Zimmer et Benjamin Wallfisch ont réussi, en se basant sur le travail de Vangelis, à créer une ambiance musicale pour coller le spectateur sur sa chaise tout au long de la représentation. Par contre, elle ne dépasse pas celle du premier à mon avis.
La distribution est parfaite. Ryan Gosling nous sert une performance sans émotion physique dans le rôle de l'officier K. Le côté psychologique de ce personnage est fabuleux. Quelqu'un qui est à la recherche de son identité propre qui espère être unique et spécial. Une extraordinaire quête de soi dans un futur où la réalité d'un individu dans la société n'est plus certaine.
Jered Leto y joue un digne remplaçant de Eldon Tyrell dans son rôle énigmatique de Neander Wallace, fabricant de réplicants aux objectifs aussi nébuleux que son identité! Robin Wright dans son rôle du lieutenant Joshi. Un personnage très humain dans cette société qui l'est de moins en moins. En parlant d'irréel, Joi, l'IA jouée par Ana de Armas est géniale. Elle vient mélanger les cartes du questionnement sur l'humanité si important à Dick. Sylvia Hoeks, Luv, en réplicante exécutante des bases oeuvres de la Wallace compagnie ne laisse aucune doute sur sa nature. David Bautista complète très bien le tout avec son réplicant plus vrai que nature.
L'histoire de Blade Runner c'est avant tout d'essayer de répondre à une seule et unique question : Qu'est-ce qu'être humain? Dick était obsédé par cette question, elle a teinté toute sa carrière d'écrivain et dans les deux films, les réalisateurs ont essayé d'y répondre. Le film de Denis Villeneuve va encore plus loin que son prédécesseur en essayant d'y répondre en y insérant une variante supplémentaire, l'intelligence artificielle. K, le réplicant, Nexus 9, summum de l'ingénierie de Wallace compagnie. Un être obéissant, qui ne peut mentir, ne peut dévier de ses ordres, possédant des souvenirs implantés, il représente l'esclave parfait dans les mains de l'homme. Son créateur, Wallace, joue à Dieu en essayant de créer le réplicant parfait. Les deux sont à la recherche de quelque chose, un tout qui pourra les élever, les révéler. Pour K, c'est l'humanité. Pour Wallace c'est d'être l'égal de Dieu. Cette quête existentielle est racontée par Villeneuve de façon magistrale. Dans une LA encore noire mais qui commence à s'ouvrir sur un avenir plus éclairé, K cherchera les réponses lors d'une enquête sur un miracle qui c'est produit et qui concerne les réplicants. Je n'en dirais pas plus, pour ne pas divulgâcher l'histoire.
BR2049 est une oeuvre magistrale, contemplatif, lente, questionnant qui demande un effort intellectuel constant pour bien saisir le profond questionnement Dickien autour duquel il est construit. Un brillant hommage au film de Scott avec la touche magique de Villeneuve. Une suite qui poursuit l'aventure dans ce futur qui est beaucoup plus proche que nous pouvons penser. 2h45 de rêve qui implique un dur retour à la réalité. Un film qui va passer à l'histoire car il est ce que la SF peut nous offrir de meilleur. Villeneuve est un réalisateur de l'humain. Dans tous ses films, il parle de nous. Blade Runner 2049 ne fait pas exception à cette affirmation bien que, ici, l'humain n'est peut-être pas si humain. Je crois sincèrement que ce film, deviendra l'égal du premier. Un film au statut de culte.

samedi 11 août 2018

Carbone Modifié, le postcyberpunk à son meilleur!


Il est rare que je connaisse une oeuvre littéraire d'abord par ses adaptations. Ce fût par contre le cas pour Carbone Modifié de Richard Morgan. Je le connaissais par son importance dans l'univers du cyberpunk mais je n'avais jamais pris le temps de le lire. C'est la série sur Netflix qui m'a donné la motivation nécessaire pour enfin lire ce monument du postcyberpunk.
Premier tome de la série basée sur Takeshi Kovacs, un "héros" pas très convenable qui survit dans un univers dangereux. Dans cet avenir, la mort n'existe plus ou presque! Votre conscience est sauvegardée dès votre jeune âge sur un disque pour être réimplantée dans un nouveau corps s'il vous arrive un malheur! Pour Kovacs, la mort est une routine. C'est le risque quand vous évoluez comme soldat dans le Corps diplomatiques, l'élite de l'élite du Protectorat des Nations unies. Après avoir parcouru la galaxie pour différentes missions, il est expédié sur la terre pour mener une enquête sur la mort d'un riche magnat qui veut élucider sa propre mort! La police, après une enquête un peu bâclée, a conclu au suicide. Mais qui veut se suicider quand son esprit est sauvegarder jours après jours pour être certain de toujours revenir dans le monde des vivants? Pas très claire cette histoire!
La force de Morgan est d'avoir fusionné le roman de cyberpunk et le roman noir en une oeuvre complexe, questionnant les différences sociales entre les classes et sur l'immortalité de l'âme humaine. L'univers de Morgan est sombre, ayant peu d'espoir. Un univers où les personnages sont torturés. Où la technologie est omniprésente pour le meilleur et le pire. Morgan joue avec ses personnages très standardisés dans leur forme mais très différents dans leur psychologie. Kovacs y joue le flic typique du roman noir, désabusé et cinglant. Mais toujours à l'affût et d'une redoutable intelligence et détermination. Les femmes sont fatales sans être secondaires pour autant. L'histoire y est complexe et difficile à suivre, elle demande un effort constant pour bien comprendre les ramifications de l'histoire qui sont nombreuses, sinueuses et géniales!
Le rythme de ce roman est exceptionnel. À chaque page tournée, j'en voulais toujours plus! Morgan nous tient en haleine dans son roman et jamais il nous laisse tomber en oubliant un seul détail. Ce roman est l'un des fondateurs du style postcyberpunk, un univers où le héros n'a pas perdu espoir, ou il désire changer les choses. Nous avons ici un roman majeur, quasi parfait dans tous les éléments. Le seul bémol que j'ai eu, c'est que je n'ai pas encore le tome deux pour continuer!
Alors lisez ce livre, écoutez la série et ayez du plaisir!
P.-S. – Je dois vous avouer quelque chose, mais que ça reste entre nous. J'ai mieux aimé ce livre que Neuromancier de William Gibson. Je sais, je sais, je frôle l'hérésie mais c'est la vérité!
Carbon Modifié par Richard Morgan.
Publié aux éditions Bragelonne en 2018
Gagnant du prix Philip K. Dick en 2003